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Qu'est-ce que le VPH?

« VPH » est un acronyme pour « virus du papillome humain ».

Les VPH sont des virus qui peuvent infecter de nombreuses parties du corps. Certains types de VPH sont transmis sexuellement et peuvent causer des verrues ou avoir d'autres conséquences, comme le cancer.

Il importe de spécifier que cet acronyme ne concerne pas un seul virus, mais bien une grande famille comportant tout près de 200 virus différents. De ce nombre, environ 40 sont transmissibles sexuellement. Ces derniers se divisent en deux principaux types : 

  • VPH à faible risque de cancer, dont certains causent des condylomes 

  • VPH à risque élevé de cancer, dont certains causent des lésions au col de l’utérus.

Pourquoi se faire dépister?

La plupart des hommes et des femmes qui ont une vie sexuelle active auront une infection à VPH à un moment ou à un autre de leur vie. Une personne peut être infectée par plus d’un type de VPH au cours de sa vie. Elle peut aussi être infectée plus d’une fois par le même type de VPH.

Si tu a eu une relation sexuelle à risque, non protégée, il faut consulter ton professionnel de la santé pour passer les tests de dépistage.

Si tu as des saignements vaginaux anormaux ou si tu crois avoir des condylomes, consulte un professionnel de la santé. Celui-ci pourra faire les tests nécessaires pour poser un diagnostic.

Au Canada, le dépistage du virus du papillome humain (VPH) est effectué uniquement dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus (PAP test). Pour obtenir ce test, nous vous invitons à prendre rendez-vous avec un professionnel de la santé. 

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Signes et symptômes

Dans la majorité des cas, les porteurs de VPH ne présentent aucun symptôme. Certains autres en développent uniquement lorsque leur système immunitaire est amoindri, soit par l’âge, la maladie ou certains traitements. Lorsque les symptômes sont apparents, ceux-ci dépendent également du type de VPH en cause :

  • VPH à faible risque de cancer :

    Apparition de condylomes, qui sont de petites bosses ou amas de chair semblables à des verrues, sur les organes génitaux, autour de l’anus et plus rarement, à l’intérieur de la bouche ou de la gorge. Ces derniers peuvent apparaître entre 1 et 8 mois après le contact, parfois même plus. Ils n’entraînent aucun risque pour la santé. 

    Ils sont semblables à de petits boutons, à des crêtes de coqs ou encore à des choux-fleurs. Ils peuvent être rosés, rougeâtres, grisâtres ou encore avoir la même coloration que la peau. 

    Ils sont habituellement indolores, bien qu’ils provoquent parfois des démangeaisons, de l’irritation ou de légers saignements. 

    Sans traitement, ils disparaissent habituellement après quelques années, mais peuvent réapparaître de façon aléatoire. 

  • VPH à risque élevé de cancer :

    Chez certaines femmes, les VPH peuvent entraîner des lésions ou la formation de cellules anormales au col de l’utérus. Celles-ci peuvent causer des saignements vaginaux anormaux, notamment lors des relations sexuelles. Certaines de ces lésions peuvent même devenir cancéreuses. 

Période fenêtre ou d’incubation (intervalle de temps avant que la maladie soit détectable) 

Environ 1 à 8 mois, bien que des délais plus longs soient parfois observés chez des porteurs sans symptômes (jusqu’à plusieurs années ou décennies). Il peut donc être difficile de savoir à quel moment la maladie a été transmise.

Transmission

Les VPH se transmettent par contact direct lors des relations sexuelles non protégées, le plus souvent par une personne qui ne croit pas être porteuse et contagieuse : 

  • Relations orales (contact de la bouche avec le pénis, la vulve, le vagin ou l’anus) 

  • Relations vaginales (pénétration du pénis dans le vagin) 

  • Relations anales (pénétration du pénis dans l’anus) 

  • Contact entre les organes génitaux 

  • Partage de jouets sexuels 

  • Transmission de la mère au bébé à la naissance (plus rare) 

Prévention

Le moyen le plus efficace de prévenir la transmission des VPH est la vaccination. Au Québec, deux vaccins contre les VPH sont offerts gratuitement dans le cadre du Programme québécois d’immunisation. Les personnes qui ne sont pas admissibles à la vaccination gratuite peuvent aussi recevoir le vaccin, bien qu’elles doivent le défrayer. 

La vaccination est recommandée même pour les porteurs d’un VPH, puisqu’elle permet la protection contre d’autres types de VPH. 

Outre la vaccination, il importe de rappeler l’importance du port du condom pour prévenir la maladie. Celui-ci doit être utilisé lors de tout contact entre les organes génitaux et lors de chaque relation sexuelle orale, vaginale ou anale. 

Pour les femmes âgées de 21 à 65 ans, il est également recommandé de passer une cytologie gynécologique (test PAP) tous les 2 ans afin de valider l’aspect du col de l’utérus et de ses cellules. 

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Complications possibles

Varient selon les types de VPH :

  • VPH à faible risque de cancer :

    • Apparition de condylomes à l’intérieur du larynx, des voies respiratoires ou encore sur les cordes vocales (rare)

  • VPH à risque élevé de cancer

    • Chez la femme, apparition de lésions à la vulve ou au col de l’utérus, pouvant évoluer vers un cancer de ces régions.

    • Chez l’homme, apparition de lésions au pénis pouvant évoluer vers un cancer de cette région. 

    • Chez les deux sexes, apparition de lésions à l’anus, à la bouche ou à la gorge, pouvant évoluer vers un cancer de ces régions.

    • Augmentation du risque d’infection par le VIH.

Traitement du VPH

Bien que le système immunitaire élimine l’infection causée par les VPH en quelques mois, rien ne traite les virus responsables des infections à VPH eux-mêmes. Par contre, certains symptômes des infections par les VPH peuvent être traités :

  • Condylomes 

    • Application de crèmes 

    • Traitement à l’azote liquide (cryothérapie) 

    • Traitement au laser

  • Lésions du col de l’utérus

    • Vaporisation des lésions au laser

    • Chirurgies diverses 

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